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Je passe le 1er mois au lit sans pouvoir voir personne, j’ai peur des gens !

par Niko
témoignage d'un épuisement professionnel

Salut Cédric, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Salut Niko,

Je m’apelle, Cédric Coquinot, j’ai 44 ans, je suis marié et j’ai deux enfants.
Job :

  • 1er burnout, directeur commercial
  • 2ème burnout, commercial région sud ouest + directeur technique France + responsable grands comptes Aéronautique France

Peux-tu nous raconter ton histoire  ?

1er Burnout
Alors je ne l’ai pas vu venir, toujours fatigué du a une grosse charge de travail. Je bossais en home office pour un groupe Américain international. Une direction en France, une en Allemagne et une aux US.
Travail du lundi au samedi de 9h a 23h et aussi fortement sollicité durant mes congés.
Reporting et plans d’actions en 3 exemplaires, un pour chaque direction

Je ne décrochais jamais du boulot

Et puis un matin en me levant grosse crise d’angoisse et je n’arrivais plus à respirer donc direction les urgences et séjour d’une semaine a l’hôpital pour faire tous types d’examens, mais rien au niveau physique !

J’ai donc été renvoyé chez moi avec une boite d’anxiolytiques. Mon médecin m’a arrêté quinze jours, que j’ai passé à dormir. Puis retour au boulot avec mes anxiolytiques

J’ai tenu 15 mois comme ça avant de démissionner suite a une proposition de poste chez un de mes distributeurs
Le poste impliquait un changement de région, donc discussion familiale et nous décidons de partir pour Toulouse


Arrivé sur Toulouse je prends mes nouvelles fonctions, mais très vite je m’ennuie !
Au bout de 6 mois une autre société me propose un autre poste ( mes postes actuels)

Au départ un poste de commercial pour la région Sud ouest que j’accepte, puis une semaine après ils me proposent le poste de responsable grands comptes ! Négociations salariales validées et nous voila partis.

Un nouveau challenge pour moi, et je me donne a fond, pas le temps de s’ennuyer car pour le secteur repris je n’ai aucun contact, aucun client fourni par ma société ! De plus le secteur est vide depuis 4 ans. Enorme boulot de prospection de prise de contacts pour avancer.

Au fur et a mesure que j’avance je montre aussi mes aptitudes techniques et on me donne en plus le poste de directeur technique pour la France.

Donc en plus de mon défrichage sur mon secteur, les connections avec les grands comptes j’accompagne mes collègues sur leurs projets techniques à travers la France. Nombreux déplacements, nombreux km (75000km par an)

Et le 16 septembre 2016 lors d’un déplacement avec un collègue j’ai un coup de chaud sur le trajet de l’aéroport a l’hôtel. Je ne me sens pas bien, arrivé a l’hôtel je bois 1l d’eau, prend une douche puis deux, rebois mais ne me sent pas mieux. Je vais prévenir mon collègue que je ne suis pas en forme et que je ne mangerai pas.

Seul dans la chambre j’essaie de me calmer avec une autre douche et en m’hydratant mais rien n’y fait. Je vais dans le hall de l’hôtel voir s’ils n’auraient pas un calmant, mais non.

Donc la je n’arrive plus à contenir cette énorme crise d’angoisse et me met à suffoquer. Direction les urgences, et après la prise d’un anxiolytique et trois heures pour me calmer on m’informe que je fais a nouveau un burnout.

Le lendemain je reprends l’avion pour la maison après avoir pris deux cachets pour le voyage. Rdv avec mon médecin qui m’arrête un premier mois pour anxio dépression : Anxiolytiques et anti dépresseurs

Je passe le premier mois au lit sans pouvoir voir personne, j’ai peur des gens.

Prolongé d’un mois, la je me force à sortir petit a petit car chaque sortie m’épuise. J’entame une thérapie avec une psy et au fur et à mesure j’arrive à retourner voir les gens et me débarrasser des anxiolytiques.

A la fin du deuxième mois avec mon médecin on décide de tenter un mi temps thérapeutique. Mon chef est compréhensible et je redebute doucement

Un deuxième mois de mi temps thérapeutique ou je commence à refaire quelques déplacements ponctuels et pas trop éloignés en prenant le soin de dormir a l’hôtel pour ne pas m’épuiser.

Pour moi je suis fier et ça a l’air d’aller, donc je reprends le boulot a plein temps en essayant d’en faire moins qu’avant mais plus les jours passent plus la charge remonte et plus mon chef me reproche de ne pas être suffisamment assidu.

Les échanges houleux par mail débutent mais heureusement les vacances estivales arrivent je vais pouvoir décompresser.

Au retour des vacances réunion commerciale. Malgré mes 5 mois d’absence j’ai réussi à faire mon objectif secteur. Mon chef m’annonce que du coup il m’augmente l’objectif de 87% !

Mi septembre je relance mon chef pour mon changement de véhicule, et il m’annonce qu’en fait il a prolongé celui ci d’un trimestre car il attend la livraison d’une nouvelle voiture pour lui et que je finirai son leasing.

Il y 1 semaine je le relance sur les primes sur objectif et la je reçois a nouveau un mail assassin. Jeudi dernier je reçois un mail au sujet de ma prime avec min montant et beaucoup de critiques au sujet de l’année écoulée.

Monsieur a vite oublié le burnout, N’en pouvant plu je vais rechercher un nouveau job.

 

Et aujourd’hui ou en es -tu ?

Aujourd’hui je continue à voir ma psy, toujours sous anti dépresseurs dont je n’arrive pas à me sevrer
Enorme perte de confiance en moi, a nouveau épuisé

Je vais je pense me diriger vers de l’hypnose et du yoga pour tenter d’avancer plus vite

Malheureusement je n’ai pas beaucoup de conseils à donner vu qu’un an après je suis toujours dedans
S’il y en avait qu’un c’est surtout de ne pas minimiser le burnout !

Cedric

[highlight]N’hésitez pas à laisser un commentaire et à partager au plus grand nombre, il faut s’entraider et continuer à en parler ![/highlight]

Si vous aussi vous êtes dans la même situation que Cédric, je suis l’auteur de la méthode TCHAO BURN-OUT. 130 pages dans lesquelles je vous explique tout ce que j’ai mis en place pour me sortir de cet impasse

3 commentaires
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3 commentaires

Anni 29 octobre 2017 - 22 h 00 min

Bonjour Cedric.
Ton histoire m’a donné la vision d’un cycliste qui pedale à toute allure sans savoir où il va. Ce cycliste, tout au long de son trajet, collectionne des trophées en ignorant qu’ils ne lui sont pas réellement destinés. On a abusé de tes compétences Cedric et au fond de toi tu l’as compris peut-être. Dépouiller, vider, épuiser, on a pompé tout ce que tu avais. Et toi tu as continué à courir comme pour aller chercher de la réserve mais tu t’es rendu compte que nulle part dans ta sphère professionnelle tu y avais accès. Ton corps à dit stop car inconsciemment tu n’as plus voulu que ces charognards entament ton unique pilier qui t’aide à tenir debout : ta famille.
Rien ne sert de courir Cedric, il faut suivre tranquillement le chemin et par dessus tout prends le temps d’observer ce qu’il y a de beau sur ce chemin car en courant tu ne verras rien du tout. Par exemple arrêtes tes pensées qui défilent et qui partent dans tous les sens et regardes avec tes yeux et ton cœur le sourire de tes enfants, le regard attentionné de ton épouse, la personne que tu croises dans la rue et qui te salue, les personnes qui t’admirent…. ce que je veux te dire c’est que ce serait bien que tu vois l’essentiel, recentres toi et admires ce que tu as fait de beaux depuis des années et surtout ce que tu as maintenant et qui n’as pas de prix. Je suis certaine que tout va rentrer dans l’ordre pour toi.

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Niko 31 octobre 2017 - 8 h 59 min

merci beaucoup Anni pour ce message !

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Cedric 31 octobre 2017 - 10 h 34 min

Merci beaucoup Anni pour cette belle réponse
Cela fait du bien

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