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Burn-out et Sécurité Sociale, comment ça marche ?

par Niko
reconnaître votre burn-out

Le travail c’est la santé !

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ous ou l’un de vos proches êtes actuellement victime d’un burn-out, d’un syndrome d’épuisement professionnel. À la suite d’une période de suractivité, de malménage, ou encore parce que l’activité professionnelle devient tout simplement insupportable, le corps présente peu à peu quelques signaux d’alarme, il envoie des messages.

Cela commence en général, par une irritabilité, puis les insomnies se font ressentir, les crises d’angoisses se manifestent et puis un jour, tout s’effondre. Tout devient impossible, le réveil qui sonne vous plonge dans un état des plus angoissants, vous ne parvenez plus à trouver la moindre force, la moindre motivation, vous devenez incapable de réaliser des gestes que vous connaissez pourtant par coeur, le burn-out vous oblige donc à vous arrêter de travailler quelque temps…

 

Un burn-out et l’obligation d’arrêter de travailler

Au moment où j’ai été victime de mon burn-out, j’ai eu du mal à comprendre tous ces signaux que mon corps et mon mental me faisaient parvenir. Je me disais que je traversais une période à vide, que ce n’était qu’une mauvaise passade, que j’avais probablement besoin de vacances et pourtant.

Pourtant, le jour où tout a basculé, j’ai su que des vacances ne suffiraient pas, j’ai compris que quelque chose de plus lourd était en train de se produire.

Si aujourd’hui, le terme de « burn-out » a fait son entrée dans le dictionnaire de tout un chacun, au moment où je sombrais, les médecins peinaient encore à le prononcer.

Parce que j’étais incapable d’aller travailler, j’ai appelé mon patron, je lui ai parlé d’épuisement, que je n’arrivais plus à supporter la pression et le stress, qu’il me fallait du temps. Mon médecin traitant posait les mêmes mots que moi sur mon état, et pourtant…

Alors, quand il a signé la feuille de mon arrêt maladie, pour plusieurs semaines, il a simplement inscrit « dépression ».

Je l’ai su bien plus tard, il aurait pourtant pu attester de la survenue de mon burn-out, l’Assurance Maladie aurait pu établir une maladie professionnelle. Les choses changent, les mentalités évoluent, sachez donc que vous avez des droits… Sachez que vous pourriez bénéficier d’indemnités particulières, dans la mesure où vous prenez soin d’effectuer les bonnes démarches…

 

La Sécurité Sociale reconnait-elle le burn-out ?

C’est aux abords de l’été 2015 que la loi a été modifiée en ce qui concerne les maladies professionnelles que l’on peut désormais faire reconnaître. La loi Rebsamen, relative au dialogue social et à l’emploi, dispose que « les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle ».

En revanche, si le terme de burn-out n’est encore pas officiellement reconnu, bien que de nombreuses voix se fassent entendre, on parle en revanche « d’épuisement professionnel« .

Selon la Ministre de la santé :

Aujourd’hui, il s’avère que ce n’est pas une maladie. C’est un ensemble de symptômes et, donc, c’est très difficile de décider que c’est une maladie professionnelle

En réalité, quelque que soit le mot que l’on pose sur le mal profond qui peut provoquer bien des maux chez une personne, l’important demeure dans la reconnaissance de l’impact du travail sur la santé de tout un chacun.

À observer de plus près les tableaux des maladies professionnelles, on ne retrouve pourtant toujours pas le terme qui nous touche particulièrement, ni même celui d’épuisement professionnel, quand on évoque pourtant l’importance de renforcer la prévention des risques psychologiques liés à un environnement de travail particulier.

Là encore, des voix se font entendre, certains refusent d’apposer le terme de « maladies psychiques » pour évoquer le burn-out, et souhaitent plutôt évoquer une « ‘maladie du stress », malgré les nombreuses grèves et les suicides que causent le burn-out.

Toutefois, avec cette loi Rebsamen, il est essentiel que vous sachiez qu’après étude d’un dossier personnel, vous pourriez faire reconnaître votre burn-out, comme une maladie professionnelle. Il s’agit en réalité d’un recours, d’un droit qui vous revient et dont je vous conseille grandement de profiter.

 

Comment faire reconnaître votre burn-out ?

Il ne suffit malheureusement pas de se rendre chez votre médecin généraliste, de lui demander de signer un arrêt maladie en y apposant le terme de « burn-out », pour faire reconnaître votre maladie professionnelle. Cela s’entrevoit plutôt au travers de la confection d’un dossier personnel, qu’il vous revient de constituer.

Sachez que pour reconnaître votre maladie, vous devrez répondre à ces deux critères :

  • Une gravité de votre maladie qui inclue une incapacité de travail permanente ou partielle de plus de 25%
  • La mise en avant du lien direct et essentiel de votre maladie avec votre travail, votre activité professionnelle.

À la suite de la composition de votre dossier, l’organisme en charge du dossier dispose d’un délai de 3 mois pour l’examiner et donc reconnaître, ou non, votre maladie professionnelle.

Les démarches à réaliser pour faire reconnaître votre maladie professionnelle sont les suivantes :

  • Adresser une demande de maladie professionnelle à votre organisme de Sécurité Sociale
  • Établir un dossier comprenant : votre formulaire de demande, une attestation de salaire établie par votre employeur et le certificat médical délivré par votre médecin.

Pour faire reconnaître votre maladie professionnelle, il faudra donc immanquablement vous rapprocher de votre médecin. C’est ce dernier qui établit un certificat d’accident du travail/maladie professionnelle, sans manquer d’attester le lien entre votre activité professionnelle et votre état physique et mental. Votre employeur n’intervient pas les démarches à venir, vous pouvez ainsi tout à fait les réaliser sans son consentement (ce qui, malheureusement, arrive encore trop souvent).

Enfin, il est important de préciser que vous disposez d’un délai de deux ans pour faire reconnaître votre burn-out, comme une maladie professionnelle. Une démarche rétroactive qui pourrait alors concerner bien des personnes, bien des professionnelles qui ont traversé le pire et qui luttent encore pour leur mieux-être au quotidien !

En faisant apparaître le burn-out au tableau des maladies professionnelles, ce serait aux employeurs de supporter le coût financier et non plus à la sécurité sociale. Cela inciterait ainsi les employeurs à prendre soin de leur salarié, à faire de la prévention et à améliorer le bien-être au travail !

[highlight]J’espère que cet article vous aura permis d’y voir un peu plus clair, n’hésitez pas à partager et à liker ![/highlight]

Prenez soin de vous,

niko

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