Le syndrome Gilles de la Tourette ou le SGT est une maladie neuropsychiatrique. Il commence souvent avant l’âge de 18 ans. Ses origines précises sont encore méconnues par les chercheurs jusqu’à maintenant. Après plusieurs recherches, ils estiment que la maladie peut être d’origine environnementale ou génétique. Alors, quels sont les signes liés à cette maladie ? Comment la diagnostiquer ? Et existe-t-il des traitements pour cette maladie ?
Table des matières
Les symptômes et le diagnostic du syndrome de Gilles de la tourette
Le SGT : les symptômes à connaître
Divers symptômes peuvent se manifester quand une personne est atteinte du syndrome Gilles de la Tourette. On peut distinguer :
- Les tics sonores et moteurs : qui peuvent être simples ou complexes selon les cas ;
- Les troubles du comportement associés : dont les plus fréquents sont le TOC ou le trouble obsessionnel compulsif, le TDAH ou le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, le trouble d’anxiété ou des ou des comportements agressifs
Le diagnostic du SGT
Le diagnostic du syndrome Gilles de la Tourette doit être effectué cliniquement, auprès d’un médecin spécialisé dans les maladies. Le médecin se réfère également à l’observation des manifestations des tics et des troubles comportementaux. Des critères précis ont été établis par l’autorité de santé pour le constat du SGT. Ainsi, pour que le diagnostic soit posé, il faut observer :
- La manifestation de tics moteurs et au moins un tic sonore, plusieurs fois dans une journée, tous les jours pendant douze mois au minimum ;
- Les tics doivent apparaître avant les 18e anniversaires du patient
- Les tics ne sont pas provoqués par des substances psychotropes ou d’autres pathologies du système nerveux
De ce fait, il faut aussi exclure d’éventuels troubles neurologiques. Des bilans médicaux et examens neurologiques doivent être effectués, comme l’IRM et les prélèvements sanguins.
En cas de troubles obsessionnels compulsifs, également connus sous le nom de TOC, il faut savoir qu’il y aura de fortes chances à ce qu’un SGT soit sérieusement suspecté même s’il existe d’autres troubles associés comme les troubles de l’apprentissage et l’hyperactivité. Un diagnostic différentiel devra donc être effectué en connaissance de cause.
Les traitements du syndrome de Gilles de la tourette
La vie au quotidien des personnes atteintes du syndrome Gilles de la Tourette, est difficile et elle devient dépendante. Par conséquent, ces personnes ont besoin d’être prises en charge autant sur le plan médicamenteux que mental.
En ce qui concerne les traitements du SGT
Même si une guérison complète suite à un syndrome Gilles de la Tourette n’existe malheureusement pas en ce moment, divers médicaments peuvent réagir sur les troubles comportementaux et les tics. Mais, les médicaments ne sont prescrits par les médecins que lorsque les tics deviennent sévères. Aussi, si les troubles comportementaux deviennent un handicap pour les patients atteints du syndrome de Gilles de la Tourette, les médecins peuvent ordonner la prise des stimulants et d’un antidépresseur.
La psychothérapie peut également jouer un rôle dans la résolution progressive des problèmes psychologiques et comportementaux des personnes touchées par le SGT.
Syndrôme de Gilles de la Tourette : des traitements alternatifs ?
D’un premier temps, en addition aux éventuels traitements antidépresseurs, nombreux sont les patients qui suivent une psychothérapie. En effet, une approche psychothérapeutique peut s’avérer efficace pour aider les personnes souffrant de SGT à maîtriser les tics. Qu’ils soient d’ailleurs d’ordre verbal ou moteur.
Parallèlement au suivi psychologique, il est également important d’accompagner le patient dans sa vie quotidienne en l’aidant notamment à mieux appréhender le changement de ses routines. La psychomotricité est aussi adaptée en guide de traitement à long-terme du syndrome de Gilles de la Tourette. En effet, ce type de suivi est en effet idéal pour permettre au patient de maîtriser ses mouvements et de contrôler sa gestuelle. La relaxation et les activités de plein-air ont également fait leurs preuves : elles doivent être encouragées non pas pour traiter mais pour aider le patient à avoir la vie la plus sereine possible.
Par ailleurs, même s’il n’existe pas de traitement à proprement parler de la maladie, certains types de molécules sont prescrits pour réduire des troubles se manifestant souvent au cas par cas. En effet l’on pense notamment aux agonistes dopaminergiques ou GABAergiques agissant sur différents récepteurs de cerveau.
Amoindrir les conséquences sur la vie quotidienne
L’utilité des traitements prescrit dans le cadre d’un syndrome de Gilles de la Tourette est avant tout de limiter l’impact des symptômes sur la vie quotidienne du patient.
Même si certains malades ne constatent pas de grosses perturbations dans la gestion de leur vie quotidienne, les tics et les tocs restent difficiles à gérer pour beaucoup d’entre eux. Les effets secondaires de certains traitements peuvent également être mieux appréhendés grâce à des activités sportives douces telles que le yoga.
Les recherches sur le SGT
À présent, il n’existe encore aucun traitement curatif du syndrome de Gilles de la tourette. De plus, cette maladie varie d’un patient à un autre. D’autres zones d’ombre subsistent encore et nécessitent des recherches approfondies, comme l’amélioration et la disparition soudaine de symptômes chez quelques patients à l’âge adulte.
L’Institut du Cerveau-ICM, par exemple, fait des études sur les mécanismes cérébraux sous-jacents à la génération des comportements répétitifs dans les troubles obsessionnels compulsifs et le syndrome Gilles de la Tourette.