Quand nous parlons de « manque de confiance en soi » nous confondons très souvent le terme « confiance en soi » et « estime de soi ». Si elles sont liées, ces deux notions ne signifient pourtant pas totalement les mêmes choses.
Pour mieux les comprendre et les appréhender, il est d’abord important de savoir de quoi il s’agit réellement.
L’estime de soi est l’auto-perception de ce que nous faisons bien et ce que nous faisons mal. Il s’agit donc d’une évaluation que nous faisons subir à nous-mêmes quant à notre validité par rapport aux valeurs morales reçues de notre système éducatif. L’estime de soi est de l’ordre du ressenti.
En revanche, la confiance en soi est une auto-évaluation concrète de nos capacités, de notre habilité à surmonter les défis quotidiens et les situations inattendues. Il s’agit plutôt ici de la croyance en nos propres ressources internes.
Alors que l’estime de soi est plus affaire de valeurs ; les capacités et notre propre évaluation de ce que nous sommes capables de faire sont celles de la confiance en soi.
Notons cependant qu’avoir confiance en soi permet de renforcer l’estime de soi et réciproquement.
Table des matières
Les 3 causes principales d’un manque de confiance en soi
Le baromètre de confiance en soi d’une personne résulte généralement de son histoire personnelle.
En effet, cette auto-évaluation que nous faisons aujourd’hui de nous-mêmes, dépend de notre passé et, en règle générale, des premières années de l’enfance.
Le schéma familial, éducatif et éducationnel sont des structures importantes au bon développement de la confiance en lui d’un petit enfant et de l’adulte qu’il deviendra.
Vous avez peut-être souvent entendu dire que le manque de confiance en soi peut provenir de certaines choses telles qu’être trop perfectionniste, avoir peur du regard des autres, se sentir constamment jugé ou bien avoir l’impression d’être inférieur par rapport aux autres.
Notons bien qu’il ne s’agit pas là de causes, mais bien de symptômes du manque de confiance en soi. C’est donc souvent grâce à ces phénomènes que l’on peut détecter l’état de manque de confiance en soi chez quelqu’un.
Mais les réelles causes du manque de confiance en soi sont à aller rechercher plus loin, dans les histoires personnelles – et souvent histoires liées à l’enfance. Nous décrirons ici les trois plus importantes.
Le sentiment de sécurité
Le premier lien que nous établirons ici est celui entre la confiance en lui d’un individu et le sentiment de sécurité. Notons d’emblée que la sécurité est le deuxième élément présent dans la pyramide des besoins établie par Maslow.
Grâce à cette dernière, le psychologue a hiérarchisé les besoins humains essentiels : ceux du dessous doivent nécessairement être remplis pour pouvoir ensuite satisfaire les autres. Il s’agit, de bas en haut de la pyramide des besoins :
- physiologiques,
- de sécurité,
- d’appartenance,
- d’estime
- d’accomplissement de soi.
On le voit donc déjà ici : le sentiment de sécurité est de l’ordre du besoin et il est dès lors logique qu’une carence peut résulter en une faiblesse de la confiance en soi. Mais qu’est-ce donc, au fond, que ce sentiment de sécurité ?
En psychologie, on parle de compréhension des limites et de l’importance d’avoir un cadre défini afin de développer un sentiment de sécurité. Comme une sorte de cocon protecteur.
S’il n’y a pas de règles ou une mauvaise compréhension d’elles (un sentiment d’injustice vis-à-vis d’elles, par exemple), l’enfant ne se sent pas en sécurité, n’a pas confiance et ressent le besoin d’être protégé.
Si, au contraire, le cadre est correctement établi, l’enfant se sent en sécurité, n’a pas besoin de protection supplémentaire et développe ainsi une certaine confiance en lui.
Le sentiment de sécurité est ce cadre qui pose des règles et des limites et rassure l’enfant sur le fait qu’il est protégé et qu’il peut se développer en toute confiance.
C’est la base du développement de l’enfant, de son estime de lui et sa confiance en lui.
Il est donc tout à fait adéquat pour un parent de s’inquiéter du sentiment de sécurité de son enfant dans le cadre de l’école.
Il est en effet courant que le manque de confiance en lui d’un adulte résulte de moqueries subies à l’école ou de problèmes qui pourraient sembler peu important aux yeux d’un adulte, mais qui représente pour un enfant tout son monde et met donc en jeu son sentiment de sécurité.
Le sentiment d’appartenance
Le manque de confiance en soi peut aussi être lié à un problème de sentiment d’appartenance.
En tant qu’êtres humains sociables, il est vital pour nous de nous sentir appartenir à des groupes :
- la famille,
- les amis,
- groupe de sport,
- …
Évidement, ce phénomène de besoin d’appartenance est très personnel et chacun le vit à des degrés différents.
Mais le sentiment d’appartenance ne s’arrête pas au simple fait de côtoyer des gens.
Lorsqu’il s’agit de réellement faire partie d’un groupe, il faut pouvoir se sentir à l’aise, pouvoir être soi-même. Et à contrario, ne pas avoir l’impression de jouer un rôle et ne pas craindre sans cesse le jugement des autres sur ce que nous sommes et sur notre comportement.
Les relations sociales sont cruciales. La manière avec laquelle un enfant a été accueilli, petit, dans un groupe, quel qu’il soit, peut être déterminant sur l’opinion et la confiance que l’adulte a de lui.
Pour aller plus loin : Comment avoir confiance en soi rapidement ?
Le sentiment de compétence
Un troisième élément qui impacte sur la confiance en soi est le sentiment de compétence.
Plus haut, nous avions énoncé le fait que la confiance en soi est liée à la manière dont nous auto-évaluons nos compétences.
Rater quelque chose, subir un échec ne diminue pas en soi la confiance en soi. Ce qui risque de la diminuer, toutefois, c’est la manière avec laquelle nous réagissons à cet échec.
Certaines personnes y réagissent en le surmontant, en trouvant des solutions ou en mettant en place des systèmes pour éviter de reproduire cette expérience.
Ils utilisent l’adversité pour devenir plus fort. Au contraire, pour des raisons qui leur appartiennent, certaines personnes se sentent détruites face à un échec ; et cela a une forte incidence sur leur confiance en eux.
Le sentiment de compétence est très important pour la confiance en soi ; puisque ce dernier est l’auto-évaluation de nos capacités à faire quelque chose, à être compétent.
Il est parfois très intéressant de se pencher sur sa propre histoire et la manière avec laquelle nous avons réagi à l’échec dans le passé pour comprendre nos craintes et doutes aujourd’hui.
Ce qu’il faut retenir sur le manque de confiance en soi
Pour résumé, le manque de confiance en soi est l’auto-évaluation d’un individu quant à ses capacités et de ses ressources internes. Nous avons énoncé trois causes qui affectent cette appréhension de nous-mêmes.
La première est le sentiment de sécurité d’un enfant. Ce dernier doit pouvoir se développer dans un cadre de confiance ; sans quoi, il risque de souffrir d’un besoin pourtant vital de sécurité.
Il aura tendance à ne pas se sentir protégé et à ne pas avoir confiance en général et en lui.
La deuxième cause est le sentiment d’appartenance : un individu doit pouvoir se sentir être lui-même dans des groupes pour pouvoir se connaitre, s’affirmer, s’aimer… pour avoir confiance en lui.
Enfin, la troisième cause est celle du sentiment de compétence.
La manière avec laquelle quelqu’un réagit aux échecs aura un grand impact sur sa confiance en ses capacités à réussir ou non.
Pour éviter de trop se confronter l’échec et d’ainsi en souffrir, il est plus prudent de se fixer des objectifs atteignables : réussir et atteindre ses objectifs est bon pour le moral et pour notre auto-évaluation en notre aptitudes à être capable.
Qu’en penses-tu ?
Maintenant, je te laisse la parole et je voudrais avoir ton avis sur le manque de confiance en soi !
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niko
