17h48.
Plus que 12 minutes avant la libération.
Vous avez bossé comme un fou aujourd’hui. Et hier aussi. Et… oui toute la semaine réalisez-vous.
Vous n’avez qu’une hâte : sortir du bureau, prendre un grand bol d’air frais, avant de retrouver votre canapé. Il faudra quand même affronter les 6 arrêts de métro en heure de pointe, mais bon. Bizarrement, le trajet paraît moins pénible pour rentrer chez vous que pour vous rendre au travail.
Toc toc. Un coup d’oeil à travers la porte vitrée : c’est Thierry, votre manager. Qu’est-ce qu’il vous veut encore.
« Excuse-moi de te prévenir aussi tard, mais j’ai été débordé ! Il faut absolument que tu me termines le dossier Bourgelle ce soir, c’est une urgence absolue ! »
Bon sang. Ça ne loupe jamais. C’est la même chose chaque lundi soir.
« Euh… oui… ». Vous répondez d’un air peu convaincu. Vous croisez les doigts pour que Thierry le comprenne : vous n’avez aucune envie de rester plus longtemps dans ce bureau.
« C’est vraiment important ! Je sais que tu es capable de le boucler d’ici ce soir, tu gères parfaitement ce genre de tâche à chaque fois ».
Il vous a coincé. Comment dire non après un argument pareil ? Vous n’avez pas envie de le vexer.
« Ça marche, je m’en occupe ».
Échec.
Vous êtes bon pour rester une bonne heure de plus au bureau. Tout ça, car vous n’osez pas dire non au travail supplémentaire. Vous n’arrivez pas à vous affirmer.
Pourtant, vous êtes au bout du rouleau. La fatigue et le ras-le-bol jouent sur votre humeur, vous avez l’impression de ne vivre que par le travail.
Mais vous avez dit oui.
Vous allez devoir apprendre à dire non au travail supplémentaire, si vous voulez éviter de passer par la case burn-out.
Voici 7 principes à appliquer la prochaine fois que l’on vous demandera de faire du travail supplémentaire.
Table des matières
Un non doit-il toujours être négatif ?
Dire non au travail supplémentaire ne doit pas toujours être considéré comme quelque chose de négatif.
Prenez les choses dans le bon sens.
Vous travaillez d’arrache-pied, vous remplissez vos objectifs et faites de votre mieux au bureau. En quoi dire non à une charge de travail excessive est-il signe de négativité ?
Au contraire. En disant non au travail supplémentaire, vous faites preuve de positivité et d’honnêteté.
Si vous décidez (oui, car vous décidez de prendre ce travail supplémentaire) de sourire et de dire oui tout le temps, vous ne faites qu’ajouter de l’essence sur le feu.
Alors oui, à court terme, vous pouvez penser que l’impact est moindre. « Ce n’est qu’une heure de plus finalement », pensez-vous pour vous donner raison.
Mais au fond, vous savez. Votre productivité et vos performances seront touchées sur le long terme.
Alors, comment dire non au travail supplémentaire, de manière polie ?
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Attendez et réfléchissez
Reprenons la scène de tout à l’heure. Vous avez dit oui, presque sans hésiter. Pour immédiatement regretter ensuite.
Premier principe: lorsque vous êtes en désaccord avec quelque chose que votre patron vous dit ou vous demande de faire, ne vous inclinez pas devant l’impulsion.
Avant de laisser échapper ce «oui» qui vous emprisonnera pour l’heure suivante, réfléchissez calmement à ce qui vous est demandé.
Soyez objectif dans votre approche, et comprenez si votre patron demande quelque chose de possible ou de déraisonnable.
Après ce temps de réflexion, donnez votre réponse.
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Utilisez l’affirmation de soi
C’est une méthode redoutable et bénéfique pour les deux parties.
Elle vous permettra d’émettre votre point de vue, tout en montrant que vous comprenez la requête de votre interlocuteur.
La prochaine fois que votre supérieur vous demandera une tâche de dernière minute que vous jugez déraisonnable, appliquez ces 3 étapes :
- Je comprends que + (répétition de la demande) : c’est le mécanisme que l’on appelle l’empathie. Vous montrer à Thierry que vous avez écouté sérieusement sa demande.
- Mais je… : décris ce qui vous dérange, expliquez votre point de vue. Exprimez vos besoins fondamentaux.
- Utilisez le disque rayer : si Thierry force la chose, alors reprenez les deux étapes précédentes, toujours en boucle.
Entraînez-vous avec un de vos proches, et vous verrez qu’il est assez difficile de contrer une personne utilisant ce procédé.
L’affirmation de soi n’est pas de la manipulation, mais simplement l’expression de votre opinion tout en prenant en considération le point de vue de votre interlocuteur.
En revanche, lorsque Thierry vous a flatté en disant que vous travaillez bien, dans le but que vous acceptiez le travail supplémentaire, c’est une méthode de manipulation.
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Faites remarquer que plus de travail entraîne moins de productivité
Vous savez exactement combien de travail vous abattez actuellement et quelle est votre capacité.
Si vous êtes surchargé de travail, il est important d’informer votre patron que ce travail supplémentaire n’affectera que votre productivité.
Faites lui sous entendre qu’une charge de travail trop importante ne vous permettra pas de gérer votre anxiété.
Tout comme dans le principe précédent, il est important que vous utilisiez la technique du «je comprends, mais…».
L’astuce consiste à lier directement votre non à une productivité améliorée. La teinte négative disparaîtra automatiquement.
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Transférez la responsabilité à votre patron
Vous travaillez déjà à plein régime ? Alors, n’hésitez pas à faire en sorte que votre patron assume la responsabilité du travail supplémentaire qui vous est confié.
Voici une petite phrase qui pourrait vous sauver :
« Bien sûr, je serais content de prendre en charge ce nouveau dossier, mais j’ai déjà A, B et C en charge. Quelle tâche voudriez-vous que je repousse pour que je m’attaque à la nouvelle? ».
Remarquez que vous ne dites absolument pas non à votre patron. Vous le faites indirectement. En le rendant responsable de vous imposer un surplus de travail.
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Soyez transparent
C’est un aspect très important. Beaucoup de gens expriment leurs opinions sur le lieu de travail, mais uniquement lorsqu’ils sont avec des collègues.
C’est un jeu très dangereux dont on ne sort pas souvent gagnant. Si votre supérieur prend que vous le critiquer derrière son dos, il risque (à juste titre), de mal le prendre.
Parlez toujours avec franchise. Dites les choses. Ne faites pas l’autruche, à vous cacher la tête dans le sable.
De cette façon, vous ne laissez aucune possibilité de mauvaise communication ni d’interprétation erronée.
Si votre patron sait dès le départ que vous attendez de la clarté et que vous communiquez avec lui, vous ne trouverez pas très difficile de lui dire non.
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Soyez sans complexe
Quand il s’agit d’être ferme, il est important que vous soyez sans excuse et que vous fassiez la paix avec le mot « non« .
Si vous pliez, votre patron le prendra pour une faiblesse et votre non semblera faible et inefficace.
Bien entendu, ce n’est pas une raison pour tendre votre relation avec vote supérieur hiérarchique. Vous avez maintenant une méthode en trois étapes pour dire non sans offusquer votre interlocuteur.
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Développez votre courage
Dire non au travail supplémentaire nécessite du courage.
Mais gardez à l’esprit une chose.
Personne dans la haute direction ne s’est jamais présenté à ces postes sans dire non, à un moment ou à un autre, à son propre patron.
Et prenez conscience d’une chose : la première fois est la plus difficile.
Enfin, voici une dernière chose importante à garder à l’esprit : demandez-vous si votre patron ne veut vraiment que des «oui» des gens autour de lui.
De nombreux chefs d’entreprise apprécient les employés qui peuvent penser de manière indépendante, qui ont confiance en eux, qui peuvent s’exprimer et prendre position lorsque la situation l’exige.
Par conséquent, ce «non» occasionnel vous placera certainement dans une bien meilleure lumière, plutôt qu’un «oui» constant.
Une fois que vous vous y êtes habitué, dire non peut vraiment vous donner du pouvoir.
Ton avis m’intéresse, arrives-tu à dire non ?
Maintenant, je te laisse la parole et je voudrais avoir ton retour sur la question !
Peut-être que Quentin a oublié de parler de quelque chose ? Si c’est le cas fais le moi savoir en laissant un commentaire.
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