Il y a un moment où tu as beau vouloir ignorer les appels au secours de ton corps et de ta tête, si tu ne réagis pas rapidement, tu vas t’effondrer, et crois-moi, il ne sera vraiment pas facile du tout de te relever. Tu es peut-être endurant face au stress, mais tu n’es pas plus fort qu’un autre. Quand ton corps et ton esprit te disent STOP, écoute-les, crois-en mon expérience.
Lève le pied et commence à prendre du recul. Je vais t’aider à identifier quand il est vraiment temps de réagir et comment tu peux et comment TU DOIS prendre du recul au travail
Table des matières
Quelles sont les sirènes d’alarme qui veulent dire STOP ?
Les symptômes physiques du burn-out
Tu réalises que tu es toujours fatigué, que ton sommeil ne te permet plus de récupérer pour peu que tu parviennes à t’endormir.
Tu fais des cauchemars, te réveilles la nuit. Toi, qui étais gourmand tu n’as plus faim du tout, ou le contraire, tu n’as jamais grignoté et là, tu engloutis tout ce qui passe.
Des nausées sont présentes, des désordres intestinaux, des crampes à tout va, tu es vite agacé par la lumière trop vive, par le bruit. T
es maux de tête te sont devenus insupportable et tu ressens des palpitations. Ecoute ton corps, il te dit STOP ! Ou plutôt, entends-le.
Les symptômes psychiques du burn-out
Tout un tas de sentiments négatifs t’animent toi qui, normalement, symbolises la joie de vivre même.
Tu ne te reconnais plus et tu ressens un grand vide. Impatient(e), tu as l’impression d’être en échec permanent, tu te mets à pleurer, tu repousses sans cesse les tâches à accomplir, tu n’es plus force de proposition.
Tu t’effaces, tu n’as plus d’estime de toi, tu doutes de tes compétences. Ton désintérêt pour tout t’agace et te met en colère. Tu as l’impression de crouler sous la charge, tu t’enfonces en langage familier.
Là, c’est ton cerveau qui te dit STOP !
Entends-le-lui aussi avant qu’il ne soit trop tard. Il te demande expressément de prendre du recul au travail.
Les symptômes comportementaux du burn-out
Tu restes de plus en plus tard au travail parce que tu n’arrives pas à t’organiser, tu as des réactions complètement disproportionnées avec tes collègues, tu es parfois méchant car tu te sens sans cesse persécuté.
Tu dérives complètement, ne contrôles plus rien et tu sembles être en pilotage automatique.
Le café, le tabac, l’alcool parfois sont devenus tes meilleurs amis.
Tu t’isoles indéniablement, tu évites les autres. Des troubles de la mémoire font leurs apparitions et tu as de plus en plus de mal à te concentrer.
Qu’attends-tu pour réagir ? Tu ne vois donc pas qu’il est grand temps de prendre du recul au travail ?
Pour aller plus loin : Trouble de la mémoire : que faire pour la recouvrer ?
Prendre du recul au travail ça veut dire quoi ?
Prendre du recul au travail revient à accepter de lâcher prise, ou SAVOIR lâcher prise. C’est une démarche qui nécessite de la volonté et qui implique faire le deuil de certains conditionnements tels que le sont les phrases du style
- « je dois »,
- « il faut que cela soit parfait »,
- « le travail doit être fait comme je le veux moi »,
- « c’est mieux fait quand je le fais moi-même ».
Toutes ces obligations que tu t’infliges t’anéantissent, t’épuisent, te rendent désagréable.
Accepte de relativiser, d’admettre que tout n’est pas parfait, que tout ne roule pas comme tu voudrais, que les autres ne travaillent pas comme toi, que tes idées ne sont pas meilleures que celles des autres et surtout, que tu n’es pas un surhomme (ou femme) qui peut porter toute l’entreprise sur tes épaules.
Voici une liste non exhaustive des symptômes du burn-out que l’on retrouve fréquemment chez les personnes atteintes :
Prendre du recul au travail signifie modifier ton comportement et mettre en place de nouvelles habitudes pour que tu améliores ton bien-être au travail et que tu gagnes en sérénité.
En d’autres termes, arrête de te mettre la pression et relativise, lâche du lest.
Voici quelques astuces pour prendre du recul au travail
1/ Redéfinis tes priorités
Tu es en train de craquer, de plus en plus angoissé, des émotions négatives te submergent quotidiennement, des troubles du sommeil font leurs apparitions ?
Le surmenage, le burn-out n’est alors plus très loin et tu risques de t’écrouler toi, certes, mais aussi d’entraîner dans le chaos ton couple, ta famille.
Redéfinis tes priorités et donne à ta vie professionnelle la place qu’elle doit avoir ni plus ni moins.
Ta santé mentale autant que ta santé physique est à chouchouté dans ces moments là, et j’en parle en connaissance de cause !
Ta vie personnelle est aussi importante, voire plus que ta vie professionnelle. Ne mets pas l’une au centre de toutes tes attentions au détriment de l’autre.
2/ Prends soin de toi
Le matin, avant de partir au travail ou en chemin, passe en revue ce que tu as envie de vivre dans ta journée.
Consulte ton agenda personnel et réjouis toi des moments hors vie professionnelle que tu vois inscrits comme ta séance de sport, un rendez-vous avec un ami, un week-end en famille, des vacances avec des copains… et conscientise ainsi le fait que ta vie n’est pas constituée uniquement de ta vie professionnelle et que tu as une vie en dehors du travail.
Cela te permettra de lever le pied et de prendre du recul au travail.
3/ Accorde-toi des pauses
Quand tu sens que ton attention faiblit, que tu deviens moins créatif, moins productif et que tu as le sentiment de ne pas avancer, sois indulgent avec toi-même, et accorde-toi un break.
Prends sans culpabilité 5 à 10 minutes de pause pour te détendre, pour prendre un café, pour sortir te dégourdir les jambes 5 mn dehors et t’aérer la tête.
Ne te mets pas sur ton portable à surfer sur les réseaux sociaux. Fais le vide.
Laisse ton cerveau se reposer.
Ce n’est pas du temps perdu, bien au contraire. L’idéal est même de planifier ces temps de pause dans ta séance de travail et de ne pas en faire l’impasse.
Tu peux en profiter pour t’exercer à la méditation et plus particulièrement à la méditation de pleine conscience (cf vidéo à la fin de l’article de Christophe André)
Aussi, je te conseille de pratiquer des exercices de respiration et notamment celui de la cohérence cardiaque. Cet exercice qui ne demande que 5 minutes de ton temps équivaut pratiquement à 20 min de méditation.
Cet exercice de respiration, je l’ai proposé aux personnes présentes lors d’une conférence, durant laquelle j’ai fait une intervention en tant qu’expert.
Relaxation garantie ! À la fin des 5 minutes, l’angoisse , l’oppression, l’irritabilité se fera moins forte.
Pour que ce soit plus facile pour vous, j’ai décidé d’extraire la vidéo de ma présentation. Ainsi, vous comprendrez les bienfaits et l’importance de pratiquer cet exercice.
Pour la visionner : cliquez simplement là !
4/ Exprime clairement tes besoins
Pour ne pas avoir l’impression de perdre ton temps, pour ne pas t’agacer contre un collègue qui n’a pas rendu exactement le travail que tu escomptais, prends le temps de bien formuler correctement ce que tu attends des autres.
Cela t’évitera ainsi de passer derrière tes collaborateurs et de tout reprendre leur travail parce qu’il n’est pas « comme tu veux ».
Je t’invite d’ailleurs à lire l’excellent livre des 4 accords toltèques de Miguel Ruiz, un must en terme de développement personnel.
Les quatre accords toltèques :
- Que ta parole soit impeccable,
- Ne réagis à rien de façon personnelle,
- Ne fais aucune supposition,
- Fais toujours de ton mieux.
5/ N’essaie pas d’être sur tous les terrains, concentre-toi
Arrête un peu de tout vouloir prendre en charge. Sélectionne, planifie et ne surcharge pas ton emploi du temps.
Concentre-toi sur ce que tu fais, isole-toi et demande à ne pas être dérangé.
Fais prendre tes appels téléphoniques et si tu travailles en open space, isole-toi du bruit avec un casque.
6/ Mets en place des rituels
Mentalise des rituels qui permettront à ton cerveau de se déconnecter du travail le soir. C’est une façon de ne pas emmener tes soucis à la maison.
Prends l’habitude de noter sur un cahier les choses que tu souhaites faire le lendemain.
C’est une façon de te vider la tête et d’être sûr de rien oublier. Tu peux ensuite quitter le travail tranquille, tout est noté.
Autre astuce, range ton bureau tous les soirs. Ton cerveau intègrera petit à petit que ce rangement sonne la fin du travail et que maintenant, ce qui compte c’est ta vie personnelle, ta famille, tes enfants, tes amis.
Pour aller plus loin : Ranger son quotidien pour ranger sa tête !
En conclusion
J’espère t’avoir aidé à réagir à temps lorsque ton corps et ton esprit t’expriment à leur façon que tu vas te perdre. Le burn-out n’est pas une fatalité.
Si tu réagis à temps et que tu veux bien accepter de prendre du recul au travail, tu peux tout à fait l’éviter et de nouveau te sentir bien et épanoui dans ton travail, dans ta tête et dans ta vie.
Ton avis m’intéresse
Maintenant, je te laisse la parole et je voudrais avoir ton retour !
Peut-être ai-je oublié de parler de quelque chose ? Si c’est le cas fais le moi savoir en laissant un commentaire.
Si tu penses que cet article t’a appris quelque chose et/ou qu’il peut aider une personne de ton entourage, alors partage le, MERCI
niko
18 commentaires
Bonjour Nico,
Merci pour cet article qui m’informe et me rebooste à la fois. Je viens de comprendre grâce à ton descriptif du burn-out que c’était ce que j’étais en train de vivre récemment… Et je suis trop jeune pour me prendre la tête comme ça, et endommager ma santé physique et mentale.
L’idée de noter nos activités et rdv en dehors du travail est une excellente idée, ça m’aidera beaucoup à relativiser et comprendre que non, la vie ne tourne pas autour du travail ! Celui-ci nous aide juste à avoir de quoi justement profiter de la vie à la fin du mois.
Aussi noter des objectifs pour la journée permet à nouveau de se détacher et de prendre soin de soi.
Je vais suivre très conseils dès demain. 🙂
Merci beaucoup. Hâte de lire tes autres articles.
Bonne continuation
Bonjour Phoebe,
Merci infiniment pour ton retour, je suis ravi que l’article ai pu t’aider !
Bonne continuation à toi aussi
Bonjour
Merci pour votre description et conseils . Ceux ci me conviennent parfaitement….je reste attentif à vos nouveaux articles
Bonjour Niko,
Merci beaucoup pour ton article, il est plus de 5h du matin à l’heure où j’écris ces lignes et je me rends compte que je suis en train de glisser vers le burn out.
J’ai commencé un nouveau poste en interne dans l’entreprise où je suis depuis 8 ans après une formation express d’un mois par mon prédécesseur et je suis livrée à moi-même pour continuer à me former et répondre aux demandes qui s’accumulent dans ma boite mail. Si j’essaye de prioriser et de me concentrer sur une tâche, je reçois relance sur relance jusqu’à ce que je réponde et s’en suit une nouvelle série de tâches demandées. Personne n’a la science infuse, et cela me prend un temps fou pour assimiler les processus et méthodes par moi-même. La seule personne qui peut m’aider car elle a un poste similaire au mien, répond rarement à mes appels et quand elle m’explique, c’est rapidement. J’ai trouvé la solution d’enregistrer nos réunions, ainsi je n’ai pas à lui redemander de me réexpliquer le cas échéant. Cette personne part en congé paternité et je devrai la remplacer sur ces tâches pendant 1 mois.
Ma manager n’est pas compétente techniquement et ne peut pas m’aider dans mes tâches.
Je viens d’apprendre qu’elle quittait le service pour laisser la place à la manager d’origine qui apparemment connaît les fichiers et les méthodes de travail. Par contre, j’ai entendu qu’elle n’est pas très serviable et non encline à aider ou former.
En écrivant ces lignes, je me rends compte de l’absurdité de ma condition de travail ! Je travaille 12 heures par jour pour assimiler la manière de faire les tâches et des que j’en fini une, 3 autres inconnues tombent derrière. Comment prendre du recul sur le boulot dans ces conditions ?
Je ne dors quasiment plus, je redoute le moindre nouvel email ou appel car synonyme de nouvelle tâche urgente à faire. Hier lors d’une réunion j’ai essuyé de ma N+2 une sévère critique devant les autres sur une tâche faite. J’ai répondu que je faisais ce que je pouvais avec une voix cassée. Dire non aux tâches ? Impossible, c’est le client qui demande et on ne peut pas dire non à son client voyons.
Bref, je crois que je suis au bout non ? En lisant ton article, je réalise qu’il faut que je prenne du recul et exprime ma détresse à quelqu’un qui pourra faire quelque chose. Soit on me forme correctement soit je change de poste mais je ne peux plus passer mes journées à trembler et pleurer des qu’une nouvelle tâche tombe que je ne sais pas faire. J’ai perdu confiance en moi et me sens complètement dépassée et bête devant mes nouvelles fonctions.
Je précise que cela fait depuis mi-juin que cela dure.
Première heure demain, je passe en mode action. Non cette situation n’est pas normale, et ce n’est pas ma faute.
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