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« Tout ce qui nous irrite chez les autres peut contribuer à mieux nous connaître »*
Il s’agit malheureusement du quotidien de grands nombres de personnes qui sont dans l’obligation, au quotidien de subir, encore et encore, les remontrances d’un patron trop dur, trop sévère, d’un supérieur ayant bien compris la relation de pouvoir déséquilibrée, qui n’hésite par ailleurs pas à en jouer… Face à cela, certains font le choix de démissionner, mais il faut bien être honnête, dans une société telle que la nôtre quitter son travail est un luxe que nous sommes loin de tous pouvoir nous permettre. En effet, bien que l’ambiance au travail soit absolument invivable, il faut continuer à payer les factures, assurer le quotidien de sa famille quand nous ne sommes pas toujours assurés de pouvoir retrouver un poste… Si le fait de supporter les humeurs d’un patron, d’un supérieur hiérarchique plus que médisant puisse devenir une habitude, elle n’en demeure pas moins nocive à souhait, quand vous devriez tout faire pour sortir de ce clivage, au plus vite !
Des supérieurs hiérarchiques qui jouent trop de leurs « pouvoirs » sur leurs salariés !
Rien de plus désagréable que de se rendre, chaque jour, au travail avec une boule au ventre, empli d’appréhension à l’idée de subir encore les humeurs d’un supérieur hiérarchique… Et pourtant, nous sommes nombreux dans ce cas. Bien qu’il ne fait aucun doute que nous devions le respect à notre supérieur, à notre patron, notre directeur, cela ne veut en aucun cas dire qu’il est en droit de nous faire ressentir bien des méfaits, de bousiller notre confiance en nous, ou encore de passer ses nerfs sur nous !
On reconnaît d’ailleurs un bon patron, un bon leader, à sa capacité à soutenir son équipe de professionnels, quoiqu’il en coûte, laissant de côté ses problèmes personnels, considérant chaque membre de l’équipe comme une personne et non un numéro… Mais voilà, la triste réalité est la suivante : les bons leaders se font rares et nous sommes bien plus habitués à faire face à des supérieurs hiérarchiques plus que nocifs et dénués du moindre leadership !
Si vous vous retrouvez dans une de ces situations, nul doute que votre supérieur hiérarchique est bien trop dur ou bien trop sévère :
- Quand bien même vous croulez littéralement sous le poids du travail, votre supérieur vous en demande toujours plus, se moquant bien que vous affichiez des heures de présence au bureau peu orthodoxes !
- Lorsque vous commettez une erreur, votre supérieur hiérarchique vous hurle dessus et vous menace
- Lorsque vous demandez des congés, vous avez peur de la réaction de votre supérieur qui pourrait bien vous les refuser
- Votre supérieur ne connaît pas votre prénom, et cela ne le dérange pas le moins du monde
- Vous appréhendez plus que de raison à chacune de ses convocations
- Votre supérieur hiérarchique ne se gêne pas pour vous déranger chez vous, un week-end ou en soirée et vous avez plutôt intérêt à répondre, sous peine de subir ses humeurs à votre retour au bureau
- Votre supérieur ne vous adresse jamais le moindre compliment préférant pointer du doigt chacune de vos petites lacunes
- Il ne fait aucun doute que votre patron a ses préférés au bureau, qui ont bien plus de droits que vous, il ne fait, malheureusement aucun doute que vous n’en faites pas parti !
Gérer la relation avec son supérieur hiérarchique, quelques conseils
La bonne nouvelle c’est qu’il n’est pas impossible d’apprendre à gérer une relation conflictuelle ou compliquée avec un supérieur hiérarchique bien trop dur ou sévère, toutefois, vous allez devoir apprendre à jouer de tact, parce que malgré tout, il demeure votre supérieur !
Sachez également qu’il n’est pas productif de travailler dans une ambiance pesante, pour un supérieur que l’on craint, quand vous pourriez finir par ressentir un profond mal-être, ou à faire un épuisement professionnel (découvrez ici un témoignage bouleversant d’une rescapée du burn-out)
La première des choses à faire pour gérer une relation conflictuelle avec son patron consiste à prendre du recul sur la situation. En effet, lorsque vos émotions parlent pour vous, lorsque vous êtes assaillie par la colère et l’amertume, il est plus que probable que vous ne voyez plus les choses sous le bon angle. Il vous faut donc apprendre à prendre du recul , pour ce faire, vous pourriez découvrir de précieuses solutions dans cet article.
Il se peut que votre supérieur soit plus que désagréable, tout comme il est possible que vous placiez en lui toutes les frustrations personnelles ressenties face à un travail qui ne vous convient pas, ou plus ! Prenez donc le temps de vous poser ces quelques questions :
- En dehors de ma relation avec mon supérieur hiérarchique, suis-je épanoui dans mon travail ?
- Suis-je suffisamment qualifié pour répondre à mes différentes tâches de travail ?
- Peut-être que mon supérieur hiérarchique me rappelle une personne négative de mon passé ?
- Ai-je du mal à accepter l’autorité ?
- Qu’ai-je fait pour changer la situation ces dernières semaines ? Ces derniers mois ?
- Que voudrais-je changer dans ma relation avec mon supérieur hiérarchique ?
Il est possible que certaines réponses à ces différentes questions vous étonnent grandement… Tout comme il est possible que vous compreniez plus précisément quelles sont vos attentes, vis-à-vis de votre supérieur !
Dans un second temps, avant de mettre en place une conversation, de demander un entretien avec votre supérieur, vous devez vous assurer d’être irréprochable, ou du moins de vous en approcher le plus possible. Il est bien compliqué en effet de demander plus de gentillesse à votre supérieur, si vous arrivez chaque matin en retard de 15 minutes et que vous rendez tous vos dossiers avec deux semaines de retard… Vous devrez donc veiller à effectuer un travail irréprochable.
Viendra alors le moment de la confrontation, ou plutôt de l’échange. Rien ne sert, pour que cela se passe dans des bonnes conditions que vous entriez dans le bureau de votre supérieur très remonté, voulant l’assommer de reproches. Vous allez plutôt devoir user de tact, parce qu’il est votre supérieur ! Pour que votre entretien se déroule dans les meilleures conditions, commencez par préparer cet entretien :
- Faites une liste des points que vous voulez aborder avec votre supérieur
- Sachez préciser des exemples concrets, exposer des faits plutôt que des généralités
- Évoquer votre envie de travailler dans l’entreprise, de vous y investir pleinement
- Demander à votre supérieur hiérarchique de vous faire part de son avis, de son ressenti vis-à-vis de votre travail, de vos capacités
- Sachez trouver les mots justes, à mi-chemin entre le professionnel que vous êtes et l’humain qui a besoin d’un climat apaisant pour produire le meilleur de lui-même
- Précisez, à la fin de l’entretien, combien l’échange fut fructueux et que vous saurez en tirer les enseignements qui en découlent…
À moins que vous n’ayez à faire à un supérieur hiérarchique totalement inhumain, pour ne pas dire dénué de la moindre intelligence sociale, vous devriez pouvoir vous comprendre l’un et l’autre. Quelques fois de mauvaises relations sont uniquement basées sur un manque de communication, une accumulation de non-dit en tous genres… Sachez également que vous devrez prendre la peine de recevoir les dires de votre supérieur, de les comprendre et plus encore de les entendre !
Faire appel à des professionnels pour gérer la relation avec son supérieur hiérarchique
Quelques fois, la situation au travail devient totalement insupportable. Il se peut que même à l’issue de votre entretien, votre supérieur hiérarchique continue sur la voie de cette relation des plus néfastes, il se peut même que l’entretien n’ait rien donné de bénéfique, bien au contraire. Dans cette optique, sachez que vous n’êtes pas seul. Le Code du travail tend à instituer un cadre légal précis donnant des droits aux travailleurs, tel que celui d’être entendu. Vous pourriez donc faire entendre votre voix à différents interlocuteurs :
- Le délégué du personnel, dont la mission est aussi de prendre part à des situations telles que la vôtre.
- Le service des ressources humaines pouvant être un précieux médiateur
- Des intervenants extérieurs spécialisés dans le bien-être au travail
Enfin, en dernier recours et bien que j’espère que vous n’ayez pas à en arriver là, sachez que vous avez tout à fait le droit de faire entendre votre mal-être devant les Prud’hommes. Pour ce faire, vous devrez toutefois vous assurez d’avoir des faits précis à reprocher à votre supérieur hiérarchique, sans quoi cela ne donnerait pas lieu à quelconque suite en votre faveur…
Quoi qu’il en soit, souvenez-vous que vous êtes, avant d’être un professionnel, une personne, une belle personne qui a pleinement le droit de recevoir la considération de son entourage professionnel, le droit de dire « stop » lorsque la situation l’impose. Souvenez-vous que votre ego est bien trop précieux à votre bonheur pour être bafoué par un supérieur ayant visiblement quelques problèmes avec son autorité et l’usage qu’il en fait !
[highlight]Et vous quelle est votre relation avec votre supérieur ? N’hésitez pas à partager l’article![/highlight]
À votre santé
niko
* Citation de Carl Jung
2 commentaires
J’ai vécu ce genre de situation avec mon chef, j’en ai souffert et j’ai été en arrêt maladie pendant 6 mois. Quand j’ai repris mon travail j’ai appris que ce chef a été licencié.
Comme quoi parfois tout à une logique !!!