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– Allo maman bobo –
Il faut le reconnaître, nous voilà ici face un phénomène tabou… Le burn-out parental, s’il peut toucher la totalité des parents responsables d’enfants de tous les âges, on peine encore à être énoncé avec sincérité quand, nous sommes toutes et tous influencés par les obligations de notre société… Notre société nous oblige, en effet, à sourire en regardant nos enfants grandir, dans une chambre superbement décorée, magnifiquement bien rangée. Notre société nous insuffle l’idée, d’un côté de ne pas crier sur nos enfants, de ne pas les punir trop fort, quand il faut absolument, dans un autre temps, qu’ils soient polis, propres, serviables, souriants et patients en toutes circonstances. Alors, les parents courent, encore et toujours, frôlant le burn-out, sombrant dans une dépression sévère, de laquelle il est pourtant possible de se sortir !
Accepter de mettre un mot sur ce qui vous arrive, accepter votre burn-out !
Si vous vous sentez malheureux dans votre parentalité, si vous n’arrivez plus à être le parent bienveillant que vous voudriez pourtant être, si vous n’avez plus de patience, plus de temps, que vous vous sentez fatigué, dépassé, il est possible que vous soyez en plein burn-out parental ! La première des choses à faire pour vous sortir d’un burn-out parental, c’est d’accepter ce qui vous arrive ! Vous devez accepter de mettre un mot sur ces émotions qui vous submergent, qui vous assaillent, éloignant toujours davantage vos idéaux éducatifs !
Sachez déjà que le fait de subir un burn-out parental ne veut en aucun dire que vous êtes un mauvais parent, un mauvais père, une mauvaise mère, cela n’a rien à voir ! Il faut le dire, encore et encore, le répéter pour que les parents en souffrance cessent de s’accabler de torts qui ne sont pas réels !
Il vous faudra ensuite, afin de pouvoir vous sortir de cette situation, vous sortir du burn-out parental, prendre le temps de comprendre, plus encore, prendre le temps d’accepter la situation. Vous devez accepter l’idée que vous êtes dépassé, vous devez accepter l’idée que les choses ne peuvent plus continuer ainsi, qu’il faut que cela change, que vous en avez besoin !
Pour se sortir d’un burn-out parental, faites le deuil du parent idéal !
Si vous souhaitez pouvoir vous sortir du burn-out parental, il va falloir que vous laissiez partir quelques-uns de ces idéaux qui sont les vôtres, des idéaux que vous caressiez déjà avant même que vos enfants ne viennent au monde !
En effet, parce que nous aimons nos enfants plus que tout, parce que nous souhaitons pouvoir les aider à grandir dans les meilleures conditions, nous nous mettons une pression accablante, nous nous affligeons, nous parents, d’obligations en tous genres :
- Faire attention à l’alimentation de son enfant, en suivant à la lettre les recommandations du PNNS (Programme National de Nutrition et de Santé)
- Faire attention que son enfant en bas âge soit en sécurité ne se blesse pas
- Faire attention à lui apporter suffisamment d’amour, de tendresse au fil d’une journée
- L’inscrire à une activité pour développer son intelligence sociale et lui apprendre un sport, une aptitude
- Veillez à ne surtout pas faire de différence dans la fratrie
- S’assurer que Noël et les fêtes d’anniversaire seront parfaits
- S’assurer que son enfant ait une belle chambre, propre, ordonnée, bien décorée
- Pouvoir répondre à toutes les questions de ses enfants
- Permettre à ses enfants suffisamment de contact avec les membres de la famille
- Économiser de l’argent sur leurs comptes épargnes pour leur avenir
- Tenter de les protéger contre les atrocités de notre monde actuel
- S’inquiéter de leurs utilisations des dernières technologies digitales
- S’inquiéter des premières sorties, des premiers flirts
- Penser à prendre rendez-vous pour un vaccin, une crise d’acné, une prescription de pilule
- Être suffisamment présent dans la scolarité
- S’assurer qu’il ne passe pas trop de temps sur la tablette, la console ou le téléphone
- Savoir être attentif à ses humeurs, à ses besoins, à ses attentes
- L’aimer…
Évidemment, la liste pourrait continuer ainsi, encore et encore, tant être parents insuffle des responsabilités… Si vous voulez vous sortir de votre burn-out parental, la première des choses à faire consiste à accepter d’en faire moins.
En faire moins, cela ne veut pas dire ne pas aimer ses enfants, bien au contraire ! En faire moins, au quotidien, c’est accepter de lâcher prise, un tant soit peu. C’est accepter de dire que je ne serai jamais un parent parfait, que vous ne serez jamais un parent parfait et que même cette mère de famille toujours souriante à la sortie de l’école n’est en rien une mère parfaite, et vous savez pourquoi ? Parce que les parents parfaits n’existent pas ! Parce qu’il n’y a pas de manière idéale, d’être un parent, seule, la volonté de bien faire et l’amour comptant pour nos enfants !
Oubliez donc ces obligations que vous vous êtes affligées en tant que mère, en tant que père. Oubliez les obligations des chambres parfaitement rangées, des activités à répétition, des résultats scolaires parfaits tout au long de l’année, même si pour cela vous devez passer des heures chaque soir à faire réviser des leçons. Oubliez donc les fêtes d’anniversaire parfaites, elles non plus n’existent pas !
Être parent, être un bon parent, c’est être présent pour son enfant, c’est l’aimer et l’accompagner sur le chemin de la vie, seul cela importe… Et pour cela, vous n’avez pas besoin d’être parfait, vous avez juste besoin d’être vous !
Pour sortir d’un burn-out parental, prenez du temps pour vous !
Le matin, il faut courir dans tous les sens, à peine le réveil a-t-il sonné, pour espérer être à l’heure à l’école pour vos enfants. La journée, il faut répondre à ses exigences professionnelles, ou pour les parents au foyer, il faut courir, sans cesse. Le soir venu, on continue la course effrénée, on range un peu la maison, on échange sur la journée, on prépare le repas.
Les parents d’enfants en bas âges s’occupent ensuite du bain, du coucher, ceux dont les enfants sont plus grands apportent une aide au devoir, si bien que la journée se termine souvent aux alentours de 21 heures 30. Il faut ensuite, prévoir le lendemain, on se couche donc épuisé, épuisé de la journée, et plus encore de celle qui s’annonce le lendemain… Le rythme se tient ainsi toute la semaine, quand contrairement à ce que l’on pourrait croire, le week-end est aussi des plus sportifs !
Pour vous sortir d’un burn-out parental, vous devez sortir de ce rythme, un tant soit peu. Plus important encore, vous devez sortir de votre rôle de parents. Il n’y a pas de mal à confier ses enfants, le temps d’une soirée à une baby-sitter, pour profiter d’un restaurant en couple, d’une soirée entre amis, pour se retrouver… Parce que c’est en retrouvant la personne que vous êtes, c’est en sortant de vos missions quotidiennes et répétitives que vous aurez plaisir à y retourner.
En fonction de votre rythme de vie, de vos possibilités, à vous de choisir ces moments où vous vous éclipserez, à vous de choisir ces moments où vous profiterez d’un temps vous étant dédié. En après-midi, quand vos enfants sont à l’école, le week-end, en soirée en passant le relais à votre conjoint…
Accepter de l’aide pour sortir d’un burn-out parental
Enfin, il n’y a pas de mal à demander de l’aide à une tierce personne… Pour certains, il s’agira alors de s’offrir les services d’une nourrice, d’une baby-sitter qui pourra prendre le relais. Pour d’autres, il s’agira de demander aux grands-parents, un peu d’aide pour pouvoir souffler. Quand des professionnels peuvent également vous apporter une aide précieuse.
En effet, si la situation peine à s’améliorer, vous pourriez demander l’aide, le regard professionnel d’un thérapeute familial, d’un éducateur spécialisé, ou encore d’un coach en développement personnel. Quelques fois, il faut pouvoir bénéficier d’une prise en charge plus spécifique pour mettre en lumière des dysfonctionnements familiaux vous poussant dans cette dépression que vous devez traverser !
Quoi qu’il en soit, souvenez-vous qu’il n’y a rien de mal à reconnaître que vous êtes fatigué, qu’il n’y a rien de mal à se sentir épuisé, déprimé face aux rôles si lourds, si éprouvant qu’est celui d’être parent… Sachez dire stop quand le moment sera arrivé, sachez envisager le changement prometteur, vos enfants ne seront que plus épanouis de vous voir épanouie !
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À votre santé
niko