Selon wikipedia le « Burn-Out ou syndrome d’épuisement professionnel combine une fatigue profonde, un désinvestissement de l’activité professionnelle, et un sentiment d’échec et d’incompétence dans le travail. Le Burn-Out est considéré comme le résultat d’un stress professionnel chronique (par exemple, lié à une surcharge de travail) : l’individu, ne parvenant pas à faire face aux exigences adaptatives de son environnement professionnel, voit son énergie, sa motivation et son estime de soi décliner ».
Pour résumer, on est au bout du bout, on n’en peut plus, on ne supporte plus rien, plus personne. La moindre chose anodine : le téléphone qui retentit, votre enfant qui pleure, votre conjoint qui râle après vous, le patron qui vous convoque….déclenche chez vous une angoisse, un sentiment de malaise…
Pour ma part, c’était mon téléphone qui me hantait le plus, le moindre appel, le moindre sms me provoquait une sorte d’asphyxie… jusqu’à que je finisse par le couper.
Par contre, dans mon cas, c’est davantage une succession de choses qui m’ont fait « exploser ». En effet, je ne l’attribue pas seulement au travail mais à une multiplication de contrariétés qui entachent la vie. Tout a débuté par l’accident de mon père (qui va mieux aujourd’hui), l’entrée à l’école de ma fille aînée qui a pleuré toutes les matins durant toute l’année puis l’arrivée de mon fils en plein hiver … Mais aussi, mon travail où plus précisément les problèmes financiers que l’entreprise rencontrait. Je me suis retrouvé seul à devoir faire face aux retards de paiements, aux chèques impayés, aux organismes financiers, aux fournisseurs et salariés mécontents.
Bref (comme dirait l’autre), j’ai explosé !!!!
Un petit peu d’histoire ne faisant jamais de mal, c’est en 1969, Harold.B Bradley est la première personne à désigner, dans son article « Community-based treatment for young adult offenders », un stress particulier lié au travail sous le terme de burn out. Ce terme est repris en 1974 par le psychanalyste Hebert J.Freudenberger puis par la psychologue Christina Maslach en 1976 dans leurs études des manifestations d’usure professionnelle.
Mais ce qui peut est rassurant, c’est que le Burn-Out affecte généralement les personnes qui sont perfectionnistes, consciencieuses et qui ont du mal à déléguer, les meilleurs d’entre nous en quelque sorte 🙂
Résumons-le en 3 étapes : Avant/Pendant/Après
Table des matières
Avant
Détecter les symptômes de l’épuisement professionnel
C’est le plus difficile !!! De nature l’Homme est optimiste et comme dirait ma femme, l’homme se voile souvent la face… Il n’est donc pas évident de prédire cette longue descente aux enfers. Je ne vais pas vous faire de long discours sur comment reconnaître un début de Burn-Out ou simplement un état de fatigue général car on a tous besoin de vacances, de changer d’air de temps en temps…Alors, je vous propose de vous lister (non exhaustif) quelques symptômes que l’on retrouve le plus souvent chez une personne qui en prend la direction.
Il est avant tout important de savoir écouter son corps et son esprit.
Nous allons décrire ces symptômes de l’épuisement professionnel en deux catégories, physique et émotionnel.
Symptômes physiques
- Etat de fatigue (beaucoup plus qu’à l’accoutumé)
- Palpitations (ça s’emballe même quand on ne fait rien)
- Maux de ventre (ça doit être le stress)
- Respiration rapide (on se crispe le haut du corps)
- Malaise (malaise vagal, tête qui tourne..)
- Trouble du sommeil (on réflechit trop)
- Douleur corporelle (on est courbaturé)
- Hypertension (plus que d’habitude)
- Oublis (je l’ai fait ou pas !!! Oh p….. j’ai oublié les enfants à l’école…)
- Problèmes de libido (on n’a pas la tête à ça, on est moins performant…)
- Et d’autres…
Symptômes émotionnels
- Sentiment d’insécurité/Méfiance
- Irritabilité/Agressivité/Méchanceté/Énervement/Agacement
- Perte de mémoire/Baisse de la concentration
- Crise de panique/Angoisse/Stress
- Perte de confiance en soi/Baisse de l’estime de soi/Démotivation
- Dépersonnalisation/Désociabilisation
- Manque de reconnaissance
- Tristesse
- Envie de rien
- Et d’autres…
Dernière chose : APPRENEZ A DIRE NON, même si vous voulez bien faire ou être bien vu, ne prenez pas plus de travail que vous en avez déjà et surtout rester entouré de vos proches !
Pendant
Comment l’appréhender, comment s’en sortir.
La personne en plein burn-out va d’abord avoir du mal à l’accepter, elle se retrouve dans une spirale infernale qu’elle ne peut plus arrêter. Elle n’a plus le temps de se reposer, elle travaille même quand elle dort, la pression devient son café matinal, elle vous habite puis vous finissez par craquer !
Vous êtes extrêmement fatigué, vous dormez de moins en moins bien, vous n’arrivez plus à vous concentrer et vous chercher des remèdes.
« Parlez-en à votre médecin » comme dirait l’autre et il à raison, prenez vos cliques et vos claques et prenez rendez-vous et vite, lui seul pourra vous donner un diagnostic en fonction de votre état. Me concernant, cela a été traitement de fond direct (séroplex et vératran) et arrêt maladie (3 semaines).
Il vous dirigera certainement vers un professionnel de la santé du style psychologue ou autres qui vous apprendra à gérer le stress, apprendre à dire non ….
Dans mon cas, il ne m’a rien proposé (le bougre). J’ai donc entrepris des séances de sophrologie mais qui ne m’ont pas servies à part quelques exercices de respirations que je continue toujours à pratiquer. Je me suis reposé, je me suis forcé à sortir de chez moi, m’aérer l’esprit et faire du sport (même marcher ça fait du bien).
Après
Comment ne pas rechuter et entretenir son état physique et psychique ? Quand on arrive à ce stade la, nous voyons les choses autrement, on prend du recul puis on retrouve goût à la vie, même des petits détails comme boire un bon café le matin au réveil vous donne la patate ! Cependant il faut rester sur ces gardes et éviter la rechute : c’est comme un sportif, il faut qu’il entretienne sa forme pour enchaîner les performances, ici c’est la même chose il vous faudra trouver des solutions qui vous permettront de rester zen (sport/yoga/déguster des infusions…).
Il va falloir maintenant reconstruire les bases, se reconstruire. Mais il vous faudra aussi apprendre la patience, prenez le temps de guérir. Et pour reprendre une citation de Mr Jean de La Fontaine très approprié à la situation.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage
Ici je reprendrai un article du site widoobiz.com (lien vers l’article) qui selon moi développe parfaitement les différentes étapes nécessaires pour retrouver une vie normale.
Remonter la pente. Malgré son caractère exceptionnel, le burn-out peut toucher n’importe quel membre de l’entreprise. Pire, d’après Sabine Bataille, consultante RH, sociologue et spécialiste de la reconstruction après un burn-out, ce sont généralement les collaborateurs les plus actifs qui tombent les premiers dans la spirale du burn-out. En clair, les meilleurs d’entre nous.
Pourquoi la superbe machine décide-elle de s’arrêter ? « C’est le principe de la goutte d’eau. Avec l’accumulation de la fatigue, un petit événement peut faire basculer la personne », explique Sabine Bataille : un rendez-vous raté, un objectif manqué, sa petite fille qui pleure dans ses bras. Tout ça, alors que la personne s’imagine au top de sa performance. Résultat, elle n’arrive plus à rien. Pour son bien, il faut qu’elle se retire de l’entreprise.
Un moment évidemment très difficile à vivre. Cela est vécu comme « un chagrin d’honneur », selon les mots de Sabine Bataille. Cependant, le salarié ou l’associé en sortie de piste ne peut reprendre sa vie normalement, sans une coupure bénéfique.
Quelles sont alors les étapes de la reconstruction après un burn-out ?
Dormir, se reposer.
Repos absolu. Sans cela, le retour en entreprise ne sera jamais envisageable. «Au minimum, cela dure 3 semaines», précise Sabine Bataille. 3 semaines pendant lesquels, le collaborateur en burn-out met en jachère son esprit et son corps. Le collaborateur en question en profitera également pour renouer une vie sociale, familiale.
Une phase qui peut cependant être très douloureuse à vivre. «Malheureusement, cela peut déclencher des angoisses», explique la spécialiste du burn-out.
Être accompagné de spécialistes
Là, vous avez carte blanche. Que ce soit, un médecin généraliste, psychiatre, psychologue, coach, ils pourront tous vous aider à remonter la nasse dans laquelle vous avez plongé. Encore faut-il l’accepter. « Mais non, j’en ai pas besoin. Je suis juste fatigué. Encore une semaine et c’est bon ». Oui bon, sauf que ça ne marche pas comme ça.
Pour être sûr ou presque de ne pas retomber dans ses travers, il est nécessaire que la personne suive une thérapie brève (entre deux et six mois tout de même). « La personne va faire un travail sur le comportement », explique la sociologue. Autrement dit, « comment elle va supporter le conflit, l’autorité, la hiérarchie dans l’entreprise. Les thérapies longues travaillent, elles, davantage sur la santé mentale du patient.
Reconquérir son identité personnelle
À force de bûcher, les personnes en oublient la vie qu’elles ont à côté : femme, mari, famille, amis. Ce n’est pas qu’elles ne veulent pas les voir, mais elles n’ont tout simplement “pas le temps”. Triste à dire, mais il n’existe pas d’échappatoire.
En période de reconstruction après un Burn-Out, la personne va devoir “reconstruire son identité”, parentale, familiale et sociale. Autrement dit, réintégrer le fait qu’il ou elle existe pour autre chose que le travail. Un travail mental qui ne se fait pas tout seul.
Prendre soin de son corps
Après un Burn Out, il est nécessaire de se reconnecter avec son corps. Eh oui, à force d’être dans la performance, ils en oublient de faire respirer leur organisme. “Ils font du sport, se font faire des massages, prennent des cures de sommeil”. Sabine Bataille prévient même : ils peuvent faire des siestes matin et soir ».
Se projeter à nouveau dans le milieu professionnel
Le corps et le mental soignés, il est temps de se projeter à nouveau sur une vie professionnelle. Pas facile. D’autant qu’entre temps, les ambitions de carrière ont sûrement évolué. « Beaucoup de personnes se mettent en 4/5 », explique d’ailleurs Sabine Bataille. D’après son échantillon de cadres avec qui elle a travaillé, « un tiers aménage ses conditions de travail ».
L‘envie de revenir en entreprise peut revenir naturellement, « comme une envie de ressortir de cette bulle de protection ». Les autres auront besoin de l’avis d’un médecin pour se persuader qu’il est temps de reprendre le chemin de l’entreprise.
Attention cependant à ne pas à revivre les mêmes excès. Comme le rappelle la consultante RH, « un tiers des personnes qui reviennent après un burn-out retombe dans les mêmes pièges ».
Là, l’entrepreneur ne pourra plus dire qu’il ne savait pas.
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A votre santé
niko