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J’ai pris conscience de mon mal être à temps

par Niko
angoisse, stress, burn-out, le témoignage de Laurine

Bonjour,

J’ai voulu me présenter et puis, j’ai d’abord voulu lire quelques témoignages avant de me lancer… À présent je me sens un peu ridicule ! Mon vécu est tellement dérisoire face aux vôtres…

Mais en vous lisant je me rends surtout compte que j’ai pris conscience de mon mal être à temps ! Avant de commencer à couler réellement. J’ai à peine mit la tête sous l’eau que je l’ai ressortie ! Je ne vais pas mieux, mais j’ai encore assez d’énergie pour me battre, avancer et prendre les bonnes décisions !

J’ai 32ans et j’ai toujours manqué de confiance en moi. Avec une fâcheuse tendance à me sous estimer, à douter de moi et de tout,…

Mon adolescence à été difficile ! Non pas qu’elle ait été malheureuse… mais j’ai plus ou moins grandi sans père, une très mauvaise relation avec mon beau père (des conflits perpétuels, être rabaissée, infantilisée, etc). J’ai eu beaucoup de mal à me construire (et j’ai le sentiment de ne pas encore l’être totalement).

La perte de ma grand mère, il y 8 ans, à été difficile et j’ai l’impression de ne pas l’avoir totalement acceptée…

J’ai avancé dans la vie par petit pas, en me remettant constamment en question. Je n’ai jamais vraiment su m’orienter professionnellement parce que je n’avais pas confiance en moi et me disais que si je tentais tel ou tel concours j’allais le rater, que je n’avais pas ce qu’il fallait, etc.

Pourtant depuis toute petite je suis « passionnée » par les enfants… mais par peur de l’échec, de me planter là où je voulais vraiment réussir, j’ai fait d’autres choix : comptabilité, secrétariat,…

Mais déménageant régulièrement, j’ai toujours pris le premier boulot qui venait et j’ai donc toujours travaillé dans le commerce (caisse, mise en rayon, etc). Des boulots que j’avais l’impression de faire machinalement, sans aucun plaisir. Et souvent avec des patrons intolérants et exigeants !

Me voilà à 32ans, avec un sac de tracas qui se rempli d’année en année et que je peine à supporter ! Ces dernières années ont été difficile sur le plan émotionnel. Des relations et séparations qui m’ont fait davantage douter de moi…

Je me suis beaucoup remise en question !

Et puis au travail ça ne se passait pas très bien. Une surcharge de travail à gérer seule, une responsable de service qui ne travaille pas sur place et m’en demande toujours plus, un directeur de magasin qui ne s’entend pas du tout avec elle…

Mais c’est moi qu’il voit tous les jours donc c’est moi qui prends les réflexions ! Et même si je sais qu’elles ne me sont pas directement destinées, je les subis, je prends sur moi. Plus d’un an à encaisser, à faire le tampon entre les deux, à tempérer et tenter de limiter les tensions… (plus d’un an à penser aux autres sans me protéger) !

Et puis ce directeur de magasin est un individu aigri, constamment à critiquer et rabaisser les autres, à râler pour tout et n’importe quoi !

« Les français (alors qu’il est lui même français) c’est tous des feignants. Les français ne savent pas travailler. Les transporteurs c’est tous des connards. Etc » ; quasiment tous les jours.

Et cette tension qui s’accumule sur mes épaules est devenue trop lourde à porter… cette ambiance négative, des collègues sous pression, etc… J’ai fini par craquer un lundi matin, en plein magasin… J’ai fini ma journée malgré tout. Et le mardi en me préparant je n’arrivais pas à stopper les larmes qui coulaient sur mon visage. Je suis quand même aller travailler, mais arrivée sur place je me suis effondrée comme ci je venais d’apprendre le décès d’un proche !

J’ai filé chez le médecin, où j’ai de nouveau craqué et j’ai été arrêté 15 jours (renouvelé 15jours) … et mise sous anxiolytiques.

Grâce au soutien de ma famille et de mes amis, je suis actuellement en abandon de poste. C’est compliqué financièrement mais je n’ai pas le droit de me bousiller la santé pour un boulot (surtout alimentaire) !

Et je me suis fait la promesse de me lancer dans le domaine que j’aime ; la petite enfance ! J’ai 32ans, je suis encore jeune, je dois me donner la possibilité de vivre une vie plus épanouissante !

Ce n’est pas facile… Parce que je doute… encore et toujours ! J’essaie de prendre les choses unes à unes… pour m’éviter trop de stress.

Je viens de passer Noël en famille, après 3 années à le passer seule ! Ça m’a fait beaucoup de bien… mais je rentre chez moi samedi et je commence à angoisser. C’est comme ci ces derniers jours j’avais mis ma vie sur pause et que samedi j’allais devoir la reprendre… et j’ai peur !

En janvier, sous conseil de mon médecin, je dois prendre rendez vous avec un psychologue… j’appréhende (même si j’en ai déjà vu lors d’une dépression vers 18ans).

Ce qui m’aide à tenir c’est le sport. Je fais de la Self défense depuis 3mois et ça me permet d’évacuer, de me libérer… Et puis il y a un esprit de famille, avec beaucoup d’entraide et de soutien. Ils savent que je vais mal, ne me jugent pas et vont m’aider à briser ma carapace (parce que j’intériorise tout, je n’exprime que très peu ce que je ressens).

En bref… J’ai déjà la tête hors de l’eau… Je dois juste parvenir à nager jusqu’à la rive ! Ce qui n’est rien à côté de ce que vous traversez !

Je ne pensais pas écrire autant… désolée pour le roman !

Bon courage à tous 🤞🏻

Laurine

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